Procès de l’assassinat du père Jacques Hamel : Les trois accusés présents condamnés de huit à treize ans de prison

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Le procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray s’est achevé mercredi matin devant la cour d’assises spéciale de Paris avec les derniers mots des accusés, marqués par le « pardon » réitéré de deux d’entre eux. Le verdict est tombé ce mercredi 9 mars en fin d’après-midi, les trois accusés ont été condamnés de huit à treize ans de prison. 

L’accusation avait requis sept ans de prison pour Yassine Sebaihia, neuf pour Farid Khelil et quatorze pour Jean-Philippe Jean Louis, tous trois poursuivis pour « association de malfaiteurs terroriste », et la perpétuité pour Rachid Kassim, instigateur présumé de l’attentat, absent car probablement mort en Irak.

Finalement, mardi 8 mars, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné les trois accusés à des peines allant de 13 à 8 ans de prison ferme.

Jean-Philippe Jean-Louis purgera une peine de 13 ans de réclusion, tandis que Farid Khelil a été condamné à 10 ans d’emprisonnement, Yassine Sebahia passera lui 8 ans derrière les barreaux.

Les deux auteurs de l’assassinat, Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean, ont eux été tués par la police à leur sortie de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

Des demandes de pardon

Quelques heures avant le verdict, le premier des accusés à s’exprimer, Yassine Sebaihia a très brièvement assuré qu’il n’avait « jamais voulu participer à un attentat » et « jamais voulu partir en Syrie ».

« J’ai été peiné par ce qui est arrivé », a ajouté le jeune homme de 27 ans, affirmant avoir opéré un « changement radical de direction » dans sa vie, en reprenant des études, et vouloir « vivre (sa) vie sereinement comme tout le monde ».

« Je me suis déjà excusé, ça c’est que des mots », a ensuite déclaré Farid Khelil, cousin d’un des deux assassins du père Hamel, assurant vouloir joindre « les gestes à la parole » et devenir « un bon père, un bon citoyen ».

Il affirme que « l’humanisme » du rescapé de l’attentat, Guy Coponet, et « la force » de la sœur du prêtre assassiné, Roseline Hamel, représente « quelque chose qui (le) marquera à vie ».

Aujourd’hui âgé de 36 ans, il ajoute avoir « entendu » le message que lui a transmis l’une des religieuses présentes dans l’église le 26 juillet 2016, sœur Danielle, « Lève toi, sois un homme »: « Ça fait six ans que je me redresse. Il me reste encore beaucoup de chemin ».

Il conclut en demandant à la cour de lui accorder « une deuxième chance ».

« Vu notre situation, on pourra jamais assez leur demander pardon », souligne à sa suite Jean-Philippe Jean Louis, à propos des victimes.

« On est tous reliés par ce qu’on a vécu dans cette salle. Chaque jour je pense à vous », assure-t-il.

Le jeune homme de 25 ans « remercie » les parties civiles pour l’absence de « paroles de haine » pendant les près de quatre semaines d’audience et assure avoir pris « comme des paroles d’éducation » les propos parfois « un peu véhéments » de leurs avocats.

La rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / AM113

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